Transformer son modèle

STSM Optimise son organisation industrielle

Pouvoir suivre et piloter la production en temps réel

STSM optimise son organisation industrielle

Pouvoir suivre et piloter la production en temps réel. C’est un des enjeux cruciaux auquel les industriels doivent répondre. Filiale du groupe mayennais AIM, la société STSM (tôlerie) mise pour cela sur les outils 4.0. Explications de Laurent Peloil, dirigeant du groupe.

TRANSFORMER SON MODELE

Depuis quand êtes-vous engagés dans l’Industrie du futur ?

Nous menons une politique d’investissement active depuis des années, avec 5 à 7 % du CA consacrés à innover. Ces dix dernières années, au sein de chaque filiale, nous avons ainsi investi dans différentes technologies (machines à commandes numériques, systèmes robotisés, etc.) visant à améliorer les process. C’est le cas pour la société STSM (110 salariés), où nous avons notamment réalisé un important chantier de dématérialisation.

De quoi s’agit-il ?

En 2017, dans un objectif zéro papier, nous avons entrepris de dématérialiser toutes les opérations de saisie liées à la fabrication. Outre la mise en place d’un logiciel de pilotage de la production, connecté aux autres systèmes d’information de l’entreprise, nous avons équipé chaque poste de travail d’un écran tactile. Ce qui permet d’assurer le suivi en temps réel des ordres de fabrication, l’accès aux plans ou encore la gestion des stocks et des flux.

Quels sont les bénéfices de cette transformation ?

Production, qualité, achats, supply chain… L’ensemble des collaborateurs partagent désormais le même niveau d’information, en temps réel, sur l’avancement de la fabrication. Et cela, sans avoir à se déplacer au sein de l’entreprise ou à éditer nombre de documents. Améliorant la performance, cette organisation innovante a permis de gagner 10 % en productivité et d’accroître l’efficacité entre les équipes, auprès du client…

Comment les salariés ont-ils vécu le changement ?

Il n’y a pas eu de freins majeurs au changement car tous utilisent déjà régulièrement des outils numériques. Ce projet de dématérialisation répondait de plus à une demande collective : augmenter l’efficacité globale de l’entreprise, en supprimant les gestes inutiles (saisies en doublon, recherche de documents papier, etc.). Nous avons ainsi concentré les tâches à valeur ajoutée sur les opérationnels avec, pour eux, des délais d’information raccourcis. De quoi améliorer le quotidien des équipes de STSM.  

 

Une transformation pas à pas

S’inscrire dans l’industrie du futur, c’est pouvoir optimiser l’organisation de la production.

Voici 4 étapes pour avancer : 

1) Définir précisément l’intention :

Avant d’engager la transformation, il est important d’être au clair sur le projet que l’on souhaite mener (objectifs, périmètre du projet, etc.). Et de développer autour une vision stratégique à moyen et long termes.

2) Mettre en place une équipe projet :

Pour conduire ce type de réorganisation, mieux vaut éviter la logique « top down ». Parce qu’ils connaissent précisément les besoins terrain, les opérateurs de production doivent être étroitement associés à la réflexion. Voire être les acteurs clés de la transformation.

3) Communiquer largement :

Afin de s’approprier les nouveaux outils et process, il est important que chacun comprenne bien la démarche. D’où l’importance de bien communiquer sur les motivations de cette démarche, son sens et les bénéfices pour les collaborateurs.

4) Piloter, suivre et réajuster :

L’organisation mise en place, il s’agit d’assurer un pilotage efficace et un suivi précis des actions pour qu’elles répondent aux objectifs de départ. Avec la possibilité de les réajuster, si besoin.

Article réalisé par FRAZZEO - Magali LECLANCHE

Le savez-vous ?

Ces dernières décennies, les outils de gestion des processus industriels se sont multipliés dans les entreprises. Parmi eux figure le MES ou « Manufacturing Execution System », visant à optimiser la chaîne de production. Complétant les autres logiciels de suivi de l’entreprise (ERP, GPAO…), il permet notamment de collecter les données d’atelier en temps réel, de fournir des tableaux de bord et de gagner en agilité face aux évolutions du marché.