«L’impression 3D accélère les mises sur le marché»
Témoignages Industrie du futur
«L’impression 3D accélère les mises sur le marché»
Partant d’un modèle réalisé à l’aide un logiciel CAO ou DAO, l’imprimante tridimensionnelle va déposer de fines couches de matière les unes sur les autres jusqu’à obtenir, par cette addition de couches, l’objet visé. C’est pour cela que je parle plutôt de « fabrication additive ». Utilisant de multiples matériaux (plastiques, métaux, matières organiques…), ce procédé offre de nombreuses applications dans divers secteurs : construire une maison en un temps record, produire de nouvelles pièces industrielles, répliquer des organes humains…
La capacité à imprimer des formes intriquées et complexes est l’un des atouts majeurs de la fabrication additive. Au lieu d’assembler plusieurs pièces, les industriels vont pouvoir en fabriquer une seule qui cumulera leurs différentes fonctions. Ainsi, aujourd’hui, l’ensemble des secteurs (aéronautique, médical, automobile, etc.) peuvent créer des outils complexes et innovants grâce à cette technologie. Ce que les procédés classiques de production ne permettaient pas. Il est également possible de concevoir des pièces plus légères pour réduire, par exemple, la pénibilité des manutentions.
Là aussi, le gain est significatif. Prenons l’exemple des maisons imprimées en 3D, que l’on a vu émerger ces dernières années. Quand le terrain est choisi, et que les matières premières sont mises en place, l’emploi d’une imprimante 3D permet parfois de bâtir l’édifice en une journée. Et ce, en diminuant sensiblement le transport des matériaux de construction. Le coût final n’est alors en rien comparable à celui d’un projet de construction traditionnel ! Le constat est identique, en termes de temps.
De la conception au développement d’un projet, la fabrication additive va réduire les délais pour chaque phase. C’est le cas, par exemple, pour le prototypage. Par l’impression 3D, l’industriel va pouvoir créer le modèle réduit de l’objet imaginé pour mieux apprécier ses contraintes mécaniques. Le prototype validé le matin pourra être monté en série l’après-midi même. De quoi réduire le circuit de production et accélérer les mises sur le marché…
Entretien réalisé par FRAZZEO - Magali LECLANCHE
A condition, toutefois, de bien valider certains points :
La fabrication additive offre nombre d’applications. D’où la nécessité pour l’industriel de définir précisément ses attentes. S’agit-il de remplacer un produit existant, de l’adapter ou encore de fabriquer une nouvelle pièce ?
Plastique, aluminium, matière alimentaire… Les matériaux utilisés en impression 3D sont multiples. Il s’agit donc de cibler celui correspondant le mieux aux usages futurs et contraintes techniques (résistance, durabilité…) de l’objet.
Avant de lancer la fabrication additive, il s’agit de dessiner d’abord un modèle à l’aide d’un logiciel tridimensionnel dédié ou encore de télécharger l’objet 3D sur des banques de modèles en ligne.
L’introduction de la fabrication additive dans ses process doit se faire de façon progressive. Il s’agit de tester quelques applications, d’évaluer les premiers résultats avant de la déployer davantage.
Dans sa dernière étude sur le marché de la fabrication additive, le fabricant hollandais Ultimaker classe la France au 4e rang des pays dans le monde, ayant généré le plus de revenus en 2019. Soit plus de 489 M€ de CA. En tête de classement figure l’Allemagne suivie des Etats-Unis et de la Chine. Selon cette étude, les entreprises françaises recourant à l’impression 3D emploient surtout des plastiques et polymères (87 %) même si l’utilisation de composites et de fibre de carbone s’accroît.
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